25/04/2022

L'écologie marque les romans de la rentrée littéraire

L'écologie occupe une place de plus en plus importante dans la littérature et devient LE sujet important pour les auteurs de romans. Qu'il s'agisse d'espionnage comme dans la série 9 de Marc LEVY, de lutte contre les capitaux provoquant la déforestation dans INTUITIO de Gilles LEGARDINIER, Lorsque le dernier arbre de Michael Christie pour prendre soin de la nature, mais aussi Impact d'Olivier NOREK, un roman policier percutant avec pour toile de fond un écocide, les auteurs sont de plus en plus concernés par la sauvegarde de notre planète. 

Ces 5 livres qui 
appellent à une prise de conscience pour la sauvegarde de la biodiversité sont à votre disposition à la bibliothèque         



"L’écologie est un polar avec une scène de crime unique :
la planète
" Olivier NOREK
Interview publié par la Dépêche le 18/10/2020

... Le 22 octobre 2021 sort "Impact", un roman policier percutant avec pour toile de fond l’écocide. Des responsables d’entreprises polluantes ou soutenant les activités polluantes sont enlevés par un homme dont les complices et soutiens portent un masque de panda barré d’une cicatrice rouge. Des enlèvements avec menace d’exécution si un changement de cap n’est pas réalisé. "Impact" est il un appel à une prise de conscience ?

Quand je me suis intéressé à l’écologie, j’ai découvert qu’1 % de la population détenait 99 % des richesses, qu’en France 7 personnes détenaient autant que 30 % des Français et que toute cette économie n’était pas du tout redirigée vers le bien de la planète mais vers son épuisement. J’ai découvert qu’il y avait 9 millions de morts par an, soit 25 000 morts par jour, uniquement à cause des pollutions de l’air. Pour un auteur de polar, réussir à trouver un assassin en série qui tue 25 000 personnes par jour, c’est assez fabuleux. Je me suis demandé comment combattre cet assassin en série qui est la conséquence de l’activité des grandes entreprises polluantes ? Comment s’attaquer à elles ? Or, elles dirigent le monde.

On peut faire changer les mœurs par des révolutions non violentes. Mais pour changer la société, les révolutions ont toujours été violentes. Donc, j’ai créé un révolutionnaire. Il s’appelle Virgil Solal : il décide d’arrêter de parler pour agir. Commencent alors les kidnappings de dirigeants de sociétés les plus polluantes du monde.

Ce roman est très documenté, à la façon d’une enquête journalistique…Le combat ultime est celui de l’Humanité. L’écologie n’est pas autre chose qu’un polar avec une scène de crime unique : la planète. Et de ses assassins, persuadés que l’on peut aller jusqu’au bout de son épuisement car cela leur fera gagner de l’argent, et que les problèmes arriveront dans 50 ou 80 ans. Tout le monde voit l’écologie du côté de l’épuisement planétaire. Moi, je vois surtout qu’avec la montée des eaux, il y aura entre 200 millions et 500 millions de réfugiés climatiques. On ne va pas leur tendre la main : on mettra l’armée à nos frontières, des milices privées à l’intérieur de nos quartiers, on construira des murs, on fera des bunkers, comme c’est actuellement le cas en Nouvelle-Zélande, où la plupart des terres sauvages ont été achetées par des milliardaires. Le danger immédiat n’est pas de moins bien respirer ou moins bien manger mais une guerre planétaire.

Qu’espérez-vous avec ce livre ?

J’espère qu’on va pouvoir rattraper le temps perdu. Les énergies renouvelables ne sont pas prêtes. Les éoliennes sont variables. Les panneaux photovoltaïques sont recouverts du sang des enfants qui les sortent des mines. Les voitures électriques ont leurs batteries, le nucléaire a ses déchets. Je pense qu’il faut mettre une obligation sur tous ceux qui s’enrichissent avec les énergies fossiles pour qu’ils contribuent à une fondation pour la recherche sur les énergies renouvelables.

La pollution de l’air enlève 223 millions d’années par an à l’Humanité ; quand on vit dans une ville, on a 4 ans d’espérance de vie en moins, mais si quelques microgrammes augmentent, ce sera 11 ans de moins d’espérance de vie. Je voudrais que mes lecteurs disent après avoir lu un de mes livres : "Je ne me suis pas ennuyé, mais quand je le referme, j’ai matière à réfléchir".

Je propose une radiographie mondiale sur un sujet rébarbatif, donc je fais un polar autour avec une histoire folle, le kidnapping du patron de Total dans une cage en verre reliée à un moteur de voiture et les flics ont 24 heures pour collecter la rançon la plus chère de l’histoire : 20 milliards d’euros. ...

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