Après quelques déboires professionnels, passablement abattu et sans le sou, un dessinateur de bandes dessinées s'installe sur une petite île française, afin de faire le point sur sa vie et sa carrière. Au gré des saisons, il découvre alors tout un monde, aussi insulaire que versatile, et se retrouve presque malgré lui intégré à une "pittoresque" communauté. Il est bientôt sollicité par le maire pour peindre une
immense fresque dans la salle des fêtes, censée rendre justice à la vie de l'île et à ses habitants. Afin de s'acquitter au mieux de sa tâche sans oublier ni froisser personne, le narrateur n'a de cesse d'observer et d'apprivoiser les insulaires qui l'entourent - depuis le vaniteux, jusqu'à l'inévitable simplet, en passant par l'ambitieux, le chamane, la commère, l'injoignable chauffagiste ; il y a aussi l'histoire de ce pirate légendaire dont chacun cherche le trésor perdu ; il y a surtout la recluse mystérieuse, une actrice de la Nouvelle Vague qui vit au bout de l'île dans son manoir, détentrice d'un terrible secret.
Avec "La vague qui vient", Daniel Fohr crée un microcosme réjouissant où les us et les manies d'une population coupée du monde sont sujets à d'innombrables méprises et situations cocasses. Par le prisme de son antihéros - sommé de se changer en Michel-Ange de salle des fêtes -, il se livre à la radiographie bien souvent hilarante d'une communauté prise au piège de son isolement. Mais derrière l'inénarrable comédie humaine se profile un drame ancien qui va contraindre le narrateur à faire de sa fresque davantage qu'une simple peinture.
Enseignant, journaliste, rédacteur, directeur de création, Daniel Fohr est né Algérie, a vécu au Vietnam, en Italie et au Venezuela. Il habite à Paris et se consacre depuis quelques années exclusivement à l'écriture. Il est l'auteur, entre autres, d'Un mort par page (Laffont, 2010), L'Eclair silencieux du Catatumbo (Laffont, 2014), Retour à Buenos Aires (Slatkine&Cie, 2018).
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