C’est avec une grande tristesse que ses connaissances et amis ont appris le décès, lundi 1er octobre à l’âge de 71 ans, de Francis Judel dont le passage à Spechbach-le-Haut et ses environs a profondément marqué des générations d’élèves et le monde associatif.
Né le 8 novembre 1940 à Cernay, Francis Judel aura marqué ceux qui
l’ont côtoyé. Et s’il s’était établi à Soultz avec son épouse Gaby lorsqu’il
prit sa retraite en 1996, personne ne l’a oublié. « C’était un homme d’une
grande convivialité, engagé, actif, apprécié, répondant toujours présent », se
souvient le maire de Spechbach-le-Haut.
Alors adolescent, Paul Stoffel se souvient de l’arrivée du jeune
instituteur qui débarquait à Spechbach-le-Haut avec son épouse, en 1971.
L’enseignement est une affaire de couple, Francis Judel étant chargé des élèves
élémentaires tandis que Gaby s’occupe des maternelles. Sportif -il était
handballeur à Cernay, Francis Judel n’est pas du genre à ne rien faire une fois
le tableau nettoyé : sans plus attendre, il s’investit dans la vie du village
en prenant, comme beaucoup de ses confrères, le secrétariat de mairie sous la
mandature de l’énergique Gérard Meister. Et puis… « c’était presque une mode
aussi que l’instituteur devienne directeur de la MJC lorsqu’il y en avait une !
», sourit Paul Stoffel, cette MJC ayant d’ailleurs été créée quatre ans plus
tôt par l’instituteur précédant, Jean-Louis Pflimlin, avec la complicité du
même Gérard Meister.
Aux côtés des jeunes
Père de trois enfants, Eric, Stéphane et Caroline, ne faisant qu’un avec
Gaby, Francis Judel impulse à la maison des jeunes une bonne dynamique, fourmillant
d’idées associatives tout comme scolaires, les unes et les autres n’étant
souvent pas incompatibles, à l’image des fêtes de Noël du village. Mais c’est
dans le théâtre alsacien que Francis Judel se distingue particulièrement, en y
incarnant des personnages bien trempés. Parfois irascibles, à l'inverse du
secrétaire de mairie souriant et serviable qu’il savait être.
Toujours avec Gérard Meister, Francis Judel est une cheville ouvrière du
regroupement pédagogique intercommunal, qui verra le jour en 1975, dont il a
soutenu l’idée dès le lancement du projet ; le couple d’enseignants ne ménagera
jamais ses efforts ni son engagement pour faire vivre le regroupement des trois
écoles de Spechbach-le-Haut, Spechbach-le-Bas et Saint-Bernard. Naturellement,
Francis Judel a assuré le secrétariat du Syndicat intercommunal des affaires
scolaires, assumant également le secrétariat du syndicat d’eau de
St.-Bernard/Spechbach dès son arrivée et jusqu’en 1984. Après
Spechbach-le-Haut, il enseignera encore à l’école élémentaire de
Spechbach-le-Bas, dans le cadre du R.P.I. et prendra la direction de cette
école au départ à la retraite de M. Kieffer, en 1979 et ce jusqu’à sa retraite.
Cet investissement professionnel lui vaudra d’être distingué chevalier de
l’ordre des palmes académiques.
Témoignant une nouvelle fois de son engagement dans la vie associative à
Soultz, Francis Judel se consacrera aussi pleinement à son épouse, dont la
santé s’était détériorée après son départ à la retraite, en 1997.
A sa famille et ses proches, les Dernières Nouvelles d’Alsace adressent
leurs sincères condoléances.
D'après un texte de Gérard Meister /BIC Spechbach-le-Haut, Décembre 2012Début Octobre 2012, la population de nos villages apprend le décès de Francis Judel qui a vécu et oeuvré plus d'un quart de siècle, avec son épouse à Spechbach-le-Haut.
Il fut enseignant, avec son épouse, à SpH puis directeur de l'école élémentaire à Spechbach-le-Bas. En 1975, son épouse Gaby a pris la direction de la nouvelle école maternelle. Tradition oblige, il fut également secrétaire de mairie et a assuré pendant de longues années le secrétariat du Regroupement Pédagogique Intercommunal et du réseau intercommunal en eau potable.
Dans son rôle d'enseignant, Francis Judel développa toute une panoplie d'activités nouvelles, les classes vertes, les échanges scolaires pour favoriser le bilinguisme, les sorties ski et piscine. Il organisa notamment des fêtes de Noël, l'introduction à l'informatique et un espace lecture sous forme d’amphithéâtre pour l'épanouissement culturel de ses élèves.
Il fut l'un des premiers animateurs de la Maison des Jeunes et de la Culture. Avec les membres du comité directeur de la MJC, il participait avec beaucoup de talent aux pièces de théâtre en dialecte, et ses rôles de paysan ou de restaurateur sont restés dans les mémoires. Nombreux sont ceux qui se souviennent des bals masqués, des rallyes des veillées de Nouvel An, des balades dans le Sundgau ou les Vosges, organisés sous son égide. Pour lui, le mot bénévolat n'était pas un vain mot et il répondait toujours présent lorsqu'on le sollicitait. Il n'hésitait pas à mettre la main à la pâte lors des manifestations locales telles que kermesses ou la traditionnelle fête du clocher.
Nous garderons de ce couple si sympathique un souvenir ému et reconnaissant. Gérard Meister, décembre 2012
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