05/11/2018

Café philo : la fin de vie



Rendez-vous à Spechbach, au restaurant Au Bon Accueil, 

le lundi 19 novembre à 20 h 

pour un nouveau café-philo. Venez débattre sur 
la fin de vie, faut-il une nouvelle loi ?
AFP/Archives/PASCAL LACHENAUD
Le café philo a invité Huguette WIERCZERZAK, présidente de l'ADMD, Association pour mourir dans la dignité. Elle présentera l'association, fera le point sur la loi actuelle et exposera les propositions de l'ADMD sur la légalisation de l'euthanasie. 

Pour participer à votre réflexion, voici un article de l'AFP du 20.02.2017 ayant pour titre 

Fin de vie: "Parlons-en", une campagne sur les directives anticipées
... "Sédation profonde et continue" 

La loi sur la fin de vie du 2 février 2016 "accorde des droits nouveaux" aux personnes en fin de vie et opère un "changement de paradigme" en disant que les directives anticipées s'imposent à l'équipe soignante, a estimé la ministre de la Santé Marisol Touraine. En effet, la possibilité de coucher par écrit son éventuel refus de l'acharnement thérapeutique existait depuis la loi Leonetti de 2005, mais ces directives n'étaient valables que trois ans et pouvaient ne pas être suivies par le médecin.
Ce droit était aussi très mal connu: en 2012, seuls 2,5% des patients en fin de vie avaient rédigé leurs directives anticipées, selon une étude de l'Institut national démographique (INED).

Le texte de 2016 prévoit que les directives anticipées s'imposent au médecin "sauf en cas d'urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation" et lorsque qu'elles apparaissent "manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale".

La loi ouvre par ailleurs la possibilité d'une "sédation profonde et continue" jusqu'au décès, c'est-à-dire l'administration de sédatifs pour permettre à des malades graves en phase terminale, dont la souffrance est insupportable, d'être endormis jusqu'à leur mort.
Le texte clarifie aussi le "refus de l'obstination déraisonnable", en précisant les conditions dans lesquelles l'arrêt des traitements pourra être décidé.

Une campagne auprès des professionnels de santé a déjà été menée en décembre, pour les aider à "engager le dialogue avec leurs patients". La Haute Autorité de santé a également publié une fiche méthodologique "pour identifier les patients qui relèvent de soins palliatifs" et proposer "des conseils pour en parler avec eux".

La Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), qui rassemble 5.000 soignants, a toutefois affirmé fin janvier qu'elle "refuser(ait) certaines pratiques et s'opposer(ait) à des évolutions législatives qui ne lui sembleraient pas conformes à l'intérêt des patients ou aux valeurs qui rassemblent ses adhérents".

Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité, estime en revanche que la loi ne va pas assez loin et milite pour le droit à l'euthanasie.
"Cette loi ne permet pas au patient de décider puisque la seule chose qu'il peut avoir, c'est une sédation terminale", qui "peut parfois durer trois semaines", durant lesquelles certains patients souffrent, du fait notamment de l'arrêt de l'hydratation, a-t-il expliqué à l'AFP. Il a par ailleurs regretté que son organisation, qui "demande depuis 10 ans" une communication grand public sur le sujet et a créé un fichier recueillant près de 50.000 directives anticipées, n'ait pas été associée au lancement de la campagne.


Aucun commentaire: