Pour la troisième fois, un nombreux public s'est pressé devant les 29 panneaux d'exposition. Pour les plans, les arbres généalogiques de membres du Cercle et surtout les photos du XIXe et du XXe siècle où figurent des Spechbachois dûment nommés.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace ont rapporté l’évènement dans l'édition du lundi 12 mars 2012 avec un article rédigé par Nicolas Lehr :
La troisième exposition de photographies anciennes de Spechbach-le-Haut a rencontré un franc succès ce week-end avec de très nombreux visiteurs désireux de maintenir, renouer parfois, des liens avec le passé du village.
Les voisins illfurthois n’étaient finalement pas les seuls ce week-end à célébrer des retrouvailles villageoises entre habitants, ni même à se retrouver en leur salon des passions. Car si l’intitulé est différent, que le but et les moyens pour y parvenir ne sont pas forcément identiques, le résultat fut indubitablement semblable à Spechbach-le-Haut. Où il n’était in fine question de rien d’autre que d’offrir un bel espace d’échanges entre habitants grâce à une bonne dose de ferveur.
Sauvegarder un patrimoineFerveur oui, le mot n’est pas excessif à écouter les intarissables promoteurs de cette exposition de photographies anciennes, troisième du nom. Soient les douze membres de ce Cercle d’Histoire qui vit opportunément le jour, voilà trois ans, au sein des activités de la MJC de Spechbach. Comme ça, sans prévenir. Il y avait certes des goûts pour la généalogie et l’histoire, mais c’est l’inauguration de la bibliothèque qui déclencha le processus. « Alors, nous avions présenté des photos non renseignées du baptême des cloches », rappelle Daniel Biller. « Le soir, nous savions que l’événement s’était déroulé en 1923 et qui se trouvait sur les clichés. » Il ne fallut pas longtemps à une poignée d’amateurs âgés de 20 à 83 ans pour donner suite et s’investir dans ce qui relève d’une mission. « Notre travail consiste à sauvegarder la mémoire du village, à découvrir, à rechercher avec pour priorité la sauvegarde des photos », expliquent Suzanne Bruchlen et Daniel Biller. Cela consiste à fouiner patiemment les archives départementales ou d’ailleurs, à relever, à classer, à éplucher… Mais aussi et surtout à collecter des photos auprès de ceux qui désirent en confier la richesse au Cercle qui se charge d’offrir à ces moments personnels d’autrefois une numérisation, avant restitution aux propriétaires, puis une portée commune. Ce sont ainsi 20 000 documents (actes notariés mais aussi cartes ou archives militaires) qui ont été répertoriés et surtout 5 000 photographies qui ont été scannées dont 1 500 traitées.
Un travail de fourmi ô combien gratifiant. Car si les anciens partent et avec eux la mémoire, le Cercle et sa quarantaine de sympathisants actifs œuvrent en « microcellules » pour consulter les détenteurs des souvenirs les plus lointains. Et les langues se délient, la parole fixe des noms, des dates, des détails, à l’instar de l’ancien maire Gérard Meister qui se fait une joie d’apporter détails et commentaires. Et le Cercle enquête, fait ses recoupements et ses déductions pour aboutir à la précision.
Valeur humaine…Daniel Biller le souligne : le cercle a mis la main sur des trésors, ces clichés qui font que jadis prend un autre visage, sort de l’abstrait pour révéler ces hommes et ces femmes qui tracèrent les sillons à la suite de leurs parents et pour leurs propres enfants.A cette lueur, les photos prises aujourd’hui prennent une autre dimension : qu’en sera-t-il lorsque des visiteurs les regarderont dans 50 ans ou plus ? Car ici, des photos de 1895 dévoilent leur beauté technique et leur valeur humaine, délivrant cette vie de tous les jours dans ce qu’elle a de plus évident.
Les visiteurs en ont bien saisi l’importance : dès samedi et hier encore, ils ont afflué. « Ce sont des gens du village, des descendants ou des parents installés ailleurs qui viennent. Tout le village participe, on se retrouve ici, d’une année sur l’autre. » Le tissu social se renforce. « C’est une belle occasion pour être ensemble à l’heure où les gens ont de moins en moins la possibilité de vivre des choses ensembles », conclut Gérard Meister.
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